Dans la vidéo jointe à cet article, le psychologue Quebecois Yvon Dallaire décrit très clairement avec son accent chantant les zones du cerveau qui sont activées par les sentiments amoureux. Comprendre le fonctionnement de notre cerveau aide à comprendre la relation amoureuse.
Les émotions nous touchent dès le réveil. Elles peuvent nous envahir sans que nous ayons prise sur elles. D’un coté nous les recherchons et de l’autre nous les craignons. Nous croyons les connaître mais elles nous bernent souvent.
D’un coté nous devons les contrôler pour être socialement acceptables et de l’autre nous devons les exprimer pour exister et communiquer.
Qui sont elles ?
Le dictionnaire les définit ainsi : « L’émotion est un trouble, une agitation passagère ou un état affectif intense, caractérisés par une brusque perturbation physique et mentale. »
Ces émotions sont vitales à la survie de l’homme, elles ne sont pas dangereuses, au contraire, elles nous fournissent des informations importantes à notre vie. Tout être humain ou animal, naît avec un équipement émotionnel qu’il partage avec ses congénères et qui lui permet d’agir d’instinct, de s’adapter aux situations délicates. Autrement dit, chercher à maîtriser à tout prix nos émotions peut mettre en péril notre vie.
La peur : Depuis l’âge des cavernes, la peur est un stimulant pour qui sait la dépasser. Elle nous signale les dangers, l’adrénaline dirige le sang vers les jambes, et prépare à la fuite. La peur peut paralyser quelques instants notre corps lui donnant ainsi le temps de décider la bonne attitude à avoir.
La colère indique que les limites de l’acceptable sont atteintes. Elle traduit l'insatisfaction. Un besoin est insatisfait, un désir n'est pas comblé, une attente est sans réponse On éprouve donc de la colère envers "l'obstacle" à notre satisfaction. L’adrénaline produite lors de moments de colère peut favoriser une action vigoureuse en vue de changements nécessaires.
La tristesse permet de se replier sur soi pour faire le travail de deuil. Elle est nécessaire après une séparation. Les larmes contenant beaucoup plus d’hormones de stress que le sang, pleurer est donc la manière la plus naturelle d’extérioriser sa peine.
La joie, euphorisant et désinhibiteur naturel, stimule la production d’hormones du plaisir et permet d’accomplir avec enthousiasme toutes les tâches qui nous incombent. La joie nous ouvre au partage et nous ouvre aux autres.
Les émotions naissent au plus profond de notre cerveau archaïque dit "reptilien", puis elles sont transmise vers le néocortex, notre cerveau pensant. Celui ci va nous permettre d'exploiter au mieux les informations qu'elles apportent en nous permettent de mettre des mots sur notre ressentit, de la logique et de l'empathie. Beaucoup de difficultés à gérer nos émotions viennent d'une mauvaise connexion entre notre cerveau reptilien et notre néocortex. Bonne nouvelle: Cette mauvaise connexion est perfectible!
Sans les émotions nous serions des machines et notre existence serait grise. Dans le monde professionnel, les " winners " (gagnants) ne sont pas forcément des surdiplômés, mais ceux qui sont humainement appréciés, qui sont capables de reconnaître, d’analyser, de gérer leurs émotions et de comprendre celles des autres. Quand ils demandent de l’aide avec empathie face à un problème, ils l’obtiennent immédiatement.
Nous verrons dans un article suivant comment tirer profit de nos émotions.
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